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dc.contributor.editorD'Hainaut-Zveny, Brigitte
dc.contributor.editorWolvesperges, Thibaut
dc.contributor.editorMarx, Jacques
dc.contributor.editorD'Hainaut-Zveny, Brigitte
dc.contributor.editorMarx, Jacques
dc.contributor.editorCastelluccio, Stéphane
dc.contributor.editorBalliot-Guo, Frédérique
dc.contributor.editorSheu, Ling-Ling
dc.contributor.editorSorgeloos, Claude
dc.contributor.editorBing Chiu, Che
dc.contributor.editorDams, Bernd H.
dc.contributor.editorZega, Andrew
dc.contributor.editorGrieten, Stefaan
dc.contributor.editorDuquenne, Xavier
dc.contributor.editorDonders, Pascal
dc.contributor.editorSchils, Marie-Christine
dc.contributor.editorDumortier, Claire
dc.contributor.editorHabets, Patrick
dc.date.accessioned2019-11-05 09:53:11
dc.date.accessioned2020-04-01T09:59:57Z
dc.date.available2020-04-01T09:59:57Z
dc.date.issued2009
dc.identifier1005567
dc.identifierOCN: 1181970159en_US
dc.identifier.urihttp://library.oapen.org/handle/20.500.12657/24544
dc.description.abstractL’histoire de la chinoiserie est celle d’une ambition économique qui chercha à donner une nouvelle extension, maritime, aux anciennes routes de la soie afin de capter au profit des nombreuses Compagnies des Indes orientales, créées à cet effet, une partie des parts de marché qu’impliquait ce commerce avec l’Extrême-Orient. Ainsi envahirent l’Europe une foule de « produits de la Chine » – porcelaines, textiles, laques, objets de luxe – dont la possession a le plus souvent été un marqueur de distinction sociale. Le développement de la chinoiserie et du goût chinois au XVIIIe siècle est un phénomène européen, qui s’inscrit dans la dynamique même instaurée par la Pensée des Lumières, où l’on détecte un courant utopique fondé à la fois sur l’idée de la reconstitution d’un Éden perdu, et sur celle d’une communauté politique et sociale restaurée. Sur le plan stylistique, l’influence de la Chine s’est trouvée en phase avec les grandes tendances du goût régnant entre 1720-1770, dominé par la confusion des figures et de l’ornement ; les effets de surface dus à la découverte de matières nouvelles comme la porcelaine et la laque ; et l’imbrication des formes. Il est clair que l’appropriation du goût chinois en Europe s’est exprimée à travers une démarche dont il convient d’apprécier le caractère subversif, puisque l’art rocaille apparaît incontestablement comme une tentative de mettre entre parenthèses certains des principes de la représentation classique. Le déni du système perspectif, le refus d’utilisation du système proportionnel des ordres, l’expérimentation systématique de l’asymétrie, de fréquentes propositions pour des compositions non centrées, comme la légitimité reconnue à des variations non proportionnelles d’échelle sont autant d’éléments qui participent à la proposition d’un système de composition alternatif au système classique. Devant l’impossibilité évidente de proposer ici un aperçu complet de cette histoire d’influences, d’appropriations et de réinterprétations, les éditeurs ont choisi de privilégier certains pans de cette histoire, moins récemment investigués ou laissés parfois en friche. Ils ont pris l’option de centrer ce volume sur deux axes particuliers : privilégier, d’une part, l’étude des vecteurs de transmission de cette séduction ainsi que l’appréciation de la manière dont ces agents ont contribué à « colorer » les éléments transmis ; et attirer, d’autre part, l’attention sur l’intérêt et la qualité, souvent mésestimés, des « chinoiseries » réalisées dans nos régions au XVIIIe siècle.Des questionnements fondamentaux sont ici esquissés : sur le degré d’extension du concept (par rapport, notamment, à l’expression littéraire) ; sur le degré d’adéquation de ses formes et de ses expressions par rapport à la réalité chinoise ; sur la place occupée par la chinoiserie dans le discours et la culture globale des Lumières, sur les agents de la diffusion – en particulier les missionnaires – et les modalités de celle-ci. Dans les Pays-Bas méridionaux (1715-1792), la chinoiserie et le goût chinois ont beaucoup contribué à créer, dans les habitudes de vie et l’environnement familier des classes aristocratiques, une sociabilité élégante et distinguée. En ce sens, l’architecture pavillonnaire des jardins anglo-chinois - à Kew comme à Potsdam ou à Drottningholm par exemple, ou, dans les Pays-Bas méridionaux, à Enghien, Belœil ou Boekenberg -, matérialise des lieux de plaisance, voire de « libertinage » – au sens intellectuel – liés à de nouvelles formes de sensibilité, et même à de nouvelles formes de pensée, axées sur la discontinuité, la diversité et l’esthétique du fragment. Mais, surtout, au-delà, dans un pays d’étendue réduite, de tradition intellectuelle relativement conformiste, elle a incontestablement constitué un élément d’ouverture vers le mouvement des Lumières, et elle a sans aucun doute contribué à forger la prescience d’une certaine forme de cosmopolitisme et d’appréciation de l’altérité.
dc.languageFrench
dc.languageEnglish
dc.relation.ispartofseriesÉtudes sur le XVIIIe siècle
dc.subject.classificationthema EDItEUR::N History and Archaeology::NH Historyen_US
dc.subject.otherHistory
dc.titleFormes et figures du goût chinois dans les anciens Pays-Bas
dc.typebook
oapen.relation.isPublishedByad75175c-dd6f-4705-bafd-62a0395e57dd
oapen.series.number37
oapen.pages248
oapen.place.publicationBruxelles
oapen.remark.public21-7-2020 - No DOI registered in CrossRef for ISBN 9782800414515
oapen.identifier.ocn1181970159


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